Le paysage entrepreneurial au Cameroun

Le paysage entrepreneurial au Cameroun

Novembre 2021

What is the job market like in Cameroon? What is the typical profile of the Senegalese entrepreneur? What are these challenges? What support measures for entrepreneurship exist in the country? Discover in this infographic, the entrepreneurial landscape in Cameroon.

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Le paysage entrepreneurial en Côte d’Ivoire

Le paysage entrepreneurial en Côte d’Ivoire

Novembre 2021

A quoi ressemble le marché de l’emploi en Côte d’Ivoire? Quel est le profil type de l’entrepreneur ivoirien? Quels sont ces défis? Quelles mesures d’accompagnement à l’entrepreneuriat existent  dans le pays ? Découvrez dans cette infographie, le paysage entrepreneurial en Côte d’Ivoire.

Quand l’expérience client s’impose aux institutions financières

Quand l’expérience client s’impose aux institutions financières

Par Achille Tefong et Kate Assi, Octobre 2021

« Cette application est un vrai casse-tête. Un service après-vente médiocre avec un chat bot qui ne fonctionne pas, une application qui bugge tout le temps ». C’est en ces termes que Alioune interpelle une  institution financière dont il est client, sur les dysfonctionnements continus de l’application mobile pourtant lancée sur le marché afin de garantir la satisfaction des clients. N’ayant pas obtenu de réponse satisfaisante, il a fini par rendre son mécontentement public sur les réseaux sociaux. Son expérience n’est pas isolée, il s’en est bien rendu compte au regard des centaines de commentaires qu’a généré son post.

La Covid-19 a profondément impacté les modes de consommation mais également les exigences des consommateurs à travers le monde. En réponse à la crise, les banques africaines ont développé leur offre de services en ligne. Environ 10 banques sur le continent disposent d’un chatbot et 57,5% de banques ouest africaines offrent une application mobile téléchargeable par leurs clients contre 48,2% chez leurs consœurs d’Afrique Centrale. Une évolution remplie d’opportunités mais non sans défis. En effet, ces nouvelles réalités ont un impact évident sur l’expérience client offerte par plusieurs institutions. Il ne s’agit plus d’innover à tout va, mais d’accompagner son innovation par une approche plus centrée sur le client que par le passé. En effet, l’amélioration de l’expérience client permet à une institution de:

  • s’assurer la satisfaction du client,
  • fidéliser sa clientèle
  • et également l’augmentation de ses revenus.

De plus en plus, à l’ère du digital, il devient compliqué de se distinguer de ses concurrents. Heureusement, on peut encore compter sur l’expérience client pour faire toute la différence.et celle-ci doit devenir une priorité pour toute institution qui souhaite se différencier. Le but: procurer une émotion positive à chaque point de contact entre le client et la marque de l’institution car les clients satisfaits et fidèles recommandent volontairement la marque d’une entreprise à leurs pairs.

MicroSave Consulting s’est largement penché sur cette problématique et a mené des études sur ce sujet.  Il en ressort que si en Afrique anglophone les clients semblent choisir leur institution financière pour la qualité du service offert, en Afrique francophone, le choix se fait encore trop souvent par défaut.

Etat des lieux de l’expérience client en Afrique Francophone : le cas du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal

En Afrique francophone, le secteur des services financiers se dynamise de jour en jour. Cependant les clients des institutions financières offrant des services classiques ou digitaux font souvent état de leur déception quant à la qualité du service reçu.  En 2016,  une  étude du cabinet KMPG  sur les services financiers en Afrique présentait déjà le fait qu’à la différence  des pays comme le Nigéria, le Ghana ou encore le Kenya pour lesquels les individus restent clients d’une institution financière grâce à la qualité du service offert,et non par défaut ou dépit comme ca semble être le cas dans certains pays d’Afrique de l’Ouest ou Centrale.

source KPMG.

La multitude des produits et services financiers proposés pose un véritable problème d’homogénéité de l’expérience vécue par les clients d’un service à l’autre.

A chaque fois que je dois me rendre à la banque, je fais des prières la veille afin de passer un moment agréable avec mon interlocuteur” témoigne Karelle au Sénégal.

En Côte d’Ivoire, même son de cloche. Bien que la grande majorité des institutions financières aient lancé des services financiers numériques afin d’améliorer l’expérience de leurs clients, il en ressort toujours une insatisfaction. “Pourquoi est-ce si difficile d’obtenir un numéro de call center, et encore plus d’avoir quelqu’un au bout du fil?” s’impatiente Modeste.

Cette innovation digitale supposée offrir une meilleure expérience client, crée en réalité bien plus de frustration et de perte de confiance en l’institution.

L’histoire se répète encore au Cameroun, avec Myriam « J’ai un compte bancaire juste parce qu’il est exigé pour certaines opérations et notamment pour la réception de mon salaire. S’il m’était demandé de choisir de manière honnête je n’aurais de compte dans aucune institution financière car les charges (agios) sont élevées et le service est quasi nul ».

Si le digital permet de faciliter les échanges entre clients et institutions et de le faire quasi en temps réel, il permet également de faire remonter les problèmes  presque instantanément. C’est pourquoi les institutions financières doivent redoubler de vigilance pour offrir une expérience quasi irréprochable.

L’optimisation de l’Expérience Client est un levier majeur

Pourtant, l’expérience client s’assure une base stable de revenus en gagnant la fidélité de ses clients, mais aussi en rassurant les prospects dans leurs actes d’achats futurs (suite aux avis, témoignages…). Il existe des cadres conventionnels permettant l’intégration et la priorisation de l’expérience client au sein d’une institution pour avoir une connaissance 360 du client. Pour cela, six éléments à prendre en compte :

Source : CXacademy

MicroSave Consulting a proposé un outil aux institutions financières sur la satisfaction client pour accompagner les institutions financières à offrir des services qui ont du sens pour les utilisateurs en  leur faisant bénéficier d’une expérience mémorable. Cet outil repose sur les piliers suivants :

C’est avec  cet outil que MSC accompagne les institutions financières dans la réorientation et la redéfinition de l’expérience client grâce à une stratégie qui intégrait une forte transformation digitale des processus, services et canaux. Cette approche permet de déterminer comment développer sa stratégie envers les clients, anticiper les interactions via le parcours client, établir un lien émotionnel pour le client grâce à des outils et techniques d’analyse du sentiment des clients et recueillir les commentaires des clients pour itérer des améliorations constantes.

La Standard Bank après avoir mis en place une stratégie d’amélioration de l’expérience client, a déclaré avoir obtenu une augmentation de 104 % du nombre de prospects pour les prêts personnels et pour couronner le tout, les clients existants sont devenus des commerciaux de l’institution financière.

Seules 37% des institutions financières dans le monde ont une stratégie CX formelle qui implique l’optimisation du programme CX en 3 étapes clés : définition de la stratégie globale, désignation d’un gestionnaire CX et engagement de l’ensemble des collaborateurs de l’institution au programme. Il est clair que ces questions de service à la clientèle doivent figurer en tête des priorités des fournisseurs désireux d’atteindre des niveaux élevés d’adoption et d’utilisation des services financiers numériques.  L’amélioration du service à la clientèle, et donc de l’expérience client, nécessitera des investissements dans les systèmes, la communication, le contrôle des agents bancaires et les centres d’appel qui soutiennent le service à la clientèle.  A l’ère du tout numérique, une prise en compte automatique de l’expérience client  dans la stratégie de l’institution est plus que jamais primordiale pour assurer son bon développement et sa pérennité dans tout le parcours client.

Les aléas de la stratégie du « client-centrisme » dans le domaine de l’inclusion financière– 1ère partie : pourquoi la focalisation sur le client est-elle une stratégie axée sur l’offre?

Les aléas de la stratégie du ” client-centrisme” dans le domaine de l’inclusion financière –
1ère partie : pourquoi la focalisation sur le client est-elle une stratégie axée sur l’offre?

Par Graham Wright et Evelyn Stark, 4 février 2016

Ces dernières années, la conception centrée sur l’être humain est devenue une nouvelle priorité dans le monde de l’inclusion financière. Elle pousse les prestataires de services financiers à se focaliser sur la conception de produits et de services basée sur la connaissance du client. Les entreprises de design sont devenues une partie intégrante du corps des prestataires techniques qui sont au service des prestataires de services financiers dans le but d’améliorer l’inclusion. Dans le même temps, la définition du prestataire de services financiers s’est élargie pour inclure les opérateurs de réseaux mobiles et les chaînes de détaillants, ainsi que les institutions de microfinance (IMF), les banques, les coopératives et une multitude de fournisseurs de microfinance (MF). Avec les nouveaux venus émergent de nouvelles idées et la répétition des anciennes. Cependant une idée restée constante et pourtant sous-estimée est celle de la focalisation sur le client.

La focalisation sur le client n’est pas un nouveau concept dans le monde de la microfinance et de l’inclusion financière. En 1998, MicroSave (devenue plus tard MicroSave Consulting) a été créé par le FENU/DFID auxquels se sont joints ensuite la CGAP, la Fondation Ford ainsi que les gouvernements autrichien et norvégien, pour la promotion de l’épargne dans le paysage du microcrédit en Afrique orientale et australe. Les premières recherches menées en Ouganda ont toutefois révélé que non seulement les institutions de microfinance (IMF) ne pouvaient pas juridiquement recueillir de l’épargne, mais avaient également un problème de déperdition de l’ordre de 60% par an (drop-outs as high as 60% per annum). Une enquête plus approfondie a montré que cette déperdition est due en grande partie à la mauvaise conception des produits de crédit. Les années 1999 et 2000 ont donc été essentiellement consacrées à la compréhension du problème, à la redéfinition des produits pour son atténuation, à l’élaboration d’outils pour «l’étude de marché dans le domaine de la microfinance» et à la formation (market research for microfinance). La situation actuelle n’est pas différente comme le montre l’étude de la GSMA selon laquelle 68% des clients enregistrés du mobile money effectuent moins d’une transaction en 90 jours (GSMA, 2015). Les comptes à facilités réduites en Inde (No frills accounts in India) et les comptes transactionnels de nombreuses autres institutions sont pour la plupart en dormance (GAFIS, 2011).  Les approches de recherche de « jadis » orientées sur le marché et celles de la conception « d’aujourd’hui » centrée sur l’être humain n’ont pas tout à fait réussi à focaliser les efforts sur le client, ni à augmenter l’utilisation des produits et services financiers. Pour mieux comprendre le phénomène nous rappelons, compte tenu de l’expérience de MicroSave, l’histoire des approches de jadis qui étaient axées sur le marché.

MicroSave et ses partenaires étaient très satisfaits du succès de leur recherche sur les clients et les nouvelles connaissances plus approfondies acquises au sujet des besoins et désirs de ces derniers. Cependant, l’autosatisfaction s’était vite émoussée après le premier examen à mi-parcours en 2000 (manuscrit non publié). Sous la houlette des gourous du secteur tels que Beth Rhyne et Marguerite Robinson, MicroSave a été, à raison, réprimandé pour sa focalisation exclusive sur la demande au detriment des importants problèmes qui se posent du côté de l’offre et dont la résolution aurait permis de parvenir à un changement réel.

Il a été alors réalisé qu’aucun secteur ne pouvait vraiment se «focalisé sur le client» sans s’assurer que les organisations qui, du côté de l’offre, voudraient servir ces clients étaient réellement disposées et capables de le faire. En travaillant avec certaines des institutions financières les plus innovantes de l’Afrique orientale et australe, MicroSave a passé les sept années qui ont suivi à faciliter l’inclusion de produits adaptés aux besoins du client au sein des institutions «orientées sur le marché ».

La focalisation sur le client relève d’une stratégie axée sur l’offre…

Lorsque l’on entend parler d’une stratégie axée sur l’offre on a l’impression qu’il s’agit d’une stratégie de marketing trompeuse qui non seulement fait la promotion des produits, mais encore cherche à vendre à tout prix et à trouver de nouveaux moyens pour gagner encore plus d’argent pour les dirigeants et les actionnaires. Mais récemment nous avons entendu dire que le « client-centrisme » devrait plutôt être une question de recherche et de connaissance du client. Cela est-il suffisant? Le « client-centrisme » doit être une stratégie axée sur l’offre si nous, c’est-à-dire l’ensemble du secteur, y compris donateurs, consultants et prestataires détaillants de services financiers, voulons tous réellement offrir des produits de haute qualité que les personnes à faible revenu désirent acheter et utiliser.

Les études de marché effectuées auprès des clients offraient d’excellents avantages qui vont au-delà de la conception du produit. Tous les partenaires de recherche-action de MicroSave [1] ont demandé aux champions de produits et à tout leur personnel de participer à la recherche. Pratiquement tous les participants avaient à la fin de la recherche une compréhension beaucoup plus approfondie de la vie financière de leurs clients. Les agents chargés de crédit ont compris très clairement que les retards de paiement étaient moins une question «d’indocilité» que celle d’une structure inadaptée de crédit qui ignorait les cycles agricoles, la maladie ou le paiement obligatoire des frais de scolarité avant que les élèves ne soient autorisés à passer des examens. Ils étaient également étonnés de constater que les clients avaient beaucoup d’informations sur la microfinance, notamment sur les offres des concurrents et des institutions informelles. Le personnel des IMF était encouragé par la recherche et exalté au sujet de la conception de nouveaux produits. Cela est un peu semblable à l’expérience qu’a connue la CGAP lorsqu’elle apportait son appui à un travail basé sur le développement du capital humain (DHC) au niveau d’institutions financières (financial institutions in seven countries) de sept pays au cours de ces dernières années. Les dirigeants et les responsables qui communiquent avec les clients améliorent leur compréhension et leurs connaissances au-delà de ce qu’ils peuvent tirer de la simple lecture de rapports.

Cependant, les études de marché et l’enthousiasme suscité constituent la partie «aisée» de la mise en œuvre de produits orientés sur le client! En réalité, pour offrir des produits désirés par les clients il faut des changements importants et mineurs dans les domaines suivants :

  • La planification, la mise en œuvre et le suivi des tests pilotes (Planning, implementing and monitoringpilot-tests) : Avant la question n’était  pas de chercher systématiquement à savoir si le nouveau produit répondait aux besoins des clients ou était rentable pour l’institution. Par conséquent, ces nouveaux produits couraient le risque de ne jamais être déployés (les directeurs financiers remettant en cause la rentabilité) ou « vendus » (le personnel continuant avec les produits existants, compris).
  • Le calcul des coûts et la fixation des prix (Costing and pricing) : Avant de se focaliser sur le marché, bon nombre de nos institutions ne considéraient que leur résultat net,  non pas sur une base de produit par produit, ou même sur la base d’une clientèle segmentée, mais sur celle de l’ensemble du portefeuille. Le vrai « client-centrisme » voudrait dire que nos partenaires trouveraient un compromis pour offrir aux clients les produits de leur désir et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour servir ces clients à un coût modique. Les modèles d’établissement des coûts et de fixation des prix mettent tous les acteurs sur la même longueur d’onde et permettent de faire des choix plus clairs lorsqu’un compromis devient inévitable.
  • La schématisation des processus (Process mapping) : L’efficacité est fondamentale pour le maintien des coûts à un niveau réduit et la plupart des institutions ont réussi à gagner en efficacité, notamment sous la forme de prêts de groupe, d’échelles de crédit assez rigides et, comme on le voit maintenant, dans le monde des transactions avec le recours à la technologie. Malheureusement, l’efficacité va souvent à l’encontre du « client-centrisme » : tout le monde ne veut pas emprunter en groupe, rembourser chaque semaine et voir les montants de prêt progresser au même rythme que son voisin. Tout le monde ne veut pas utiliser son téléphone pour effectuer ses opérations bancaires. Les outils de schématisation des processus ont aidé le personnel des prestataires de services financiers (PSF) et leurs dirigeants à visualiser l’ensemble du processus et faciliter le « client-centrisme » en étant plus efficaces dans leurs bureaux et à l’abri des regards des clients afin d’être en mesure d’offrir à ces derniers les services qu’ils désiraient et dont ils avaient besoin.
  • La mise à l’échelle  (Going to Scale) : Le déploiement et la mise à l’échelle de nouveaux produits à la fin d’un test pilote est un processus difficile et complexe. Le déploiement est un processus de plusieurs étapes qui permet de faire passer un produit du stade de l’essai pilote conclu avec succès au stade de son opérationnalisation complète au niveau de tous les points de distribution souhaités. Un déploiement excellemment planifié réduit les risques d’échec, permet d’organiser et d’optimiser les ressources, d’économiser de l’argent et d’assurer l’appui total et efficace de la direction et du personnel.

Dans le blog suivant «Les aléas de la stratégie du « client-centrisme » dans le domaine de l’inclusion financière– 2ème partie : Au-delà des rudiments » (“The Ebb and Flow of Customer-Centricity in Financial Inclusion Part 2 – Beyond the Basics”) nous discuterons d’autres éléments essentiels.

Ce blog a été publié pour la première fois au Centre pour l’inclusion financière  (Center for Financial Inclusion) 

[1] Les partenaires de recherche-action de MicroSave Consulting sont Equity Bank, Kenya Post Office Savings Bank, Centenary Bank, FINCA-Uganda/Tanzania, Teba Bank, Tanzania Post Bank, Pride-Tanzania et Uganda Microfinance Union